Mary Oliver (née en 1935) est une poétesse américaine. Voir ici.
"You do not have to be good/ You do not have to walk on your knees / for a hundred miles through the desert, repenting.
You only have to let the soft animal of your body / love what it loves.
Tell me about despair, yours, and I will tell you mine.
Meanwhile, the world goes on. /Meanwhile the sun and the clear pebbles of the rain are moving across the landscape, / over the prairies and the deep trees, / the mountains and the rivers.
Meanwhile, the wild geese, high in the clean blue air, / are heading home again.
Whoever you are, no matter how lonely, / the world offers itself to your imagination, / call to you like the wild geese, harsh and exciting.
Over and over announcing your place / in the family of things." (Dream Work, p 14)
"Tu n'as pas à faire preuve de bonté. / Tu n'as pas à faire pénitence / et parcourir cent kilomètres sur les genoux dans le désert.
Il te suffit de laisser le doux animal de ton corps aimer / ce qu'il a envie d'aimer.
Parle moi de désespoir, de ton désespoir, et je te parlerai du mien.
Pendant ce temps, la Terre continue de tourner. / Pendant ce temps, le soleil et les perles limpides de la pluie traversent les paysages, / balayant les prairies et les arbres enracinés, / les montagnes et les rivières.
Pendant ce temps, là-haut, dans le bleu pur du ciel, / les oies sauvages reviennent, une fois encore, au pays.
Qui que tu sois, quelle que soit la profondeur de ta solitude, / le monde s'offre à ton imagination, / comme les oies sauvages, il t'appelle de son cri strident et exaltant.
Sans cesse, il proclame ta place / au sein de la famille des choses de l'univers. "
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