Pour faire suite à une note précédente, où j’évoquais Albert Camus, je voudrais souligner l'amitié unique qui s’est établie entre l’écrivain Albert Camus et le poète René Char, par le lien de la poésie, par le lien de la résistance, par le lien de la lumière.
« De fait, l’amitié qui se tisse entre Camus et Char est faite d’un partage d’expériences : même amour de la lumière, même amour des femmes, même exigence de liberté, alors que, le nazisme vaincu, s’esquisse la guerre froide entre l’Est et l’Ouest. » (Michel Faucheux dans Le Magazine Littéraire N°453)
Et Char rend hommage à Camus d’une façon qui me touche profondément, dans «Recherche de la base et du sommet » (Poésie/Gallimard):
"Depuis plus de dix ans que je suis lié avec Camus, bien souvent à son sujet, la grande phrase de Nietzsche réapparaît dans ma mémoire : « J’ai toujours mis dans mes écrits toute ma vie et toute ma personne. J’ignore ce que peuvent être des problèmes purement intellectuels. » Voilà la raison de la force d’Albert Camus, intacte, reconstituée à mesure, et de sa faiblesse, continuellement agressée.[…] De l’œuvre de Camus, je crois pouvoir dire : » Ici, sur les champs malheureux, une charrue fervente ouvre la terre, malgré les défenses, et malgré la peur. » Qu’on me passe ce coup d’aile ; je veux parler d’un ami !"
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