L'automne en Alsace a un charme indéfinissable, que seuls les poètes peuvent transcrire et nous communiquer!
C'est le moment pour moi de redécouvrir quelques poètes "classiques", peut-être oubliés, avec un brin de nostalgie propre à cette belle saison, des poètes qui ont nourri nos jeunes années, car ...
... Nous sommes nés pour porter le temps, non pour nous y soustraire,
Ainsi qu'un journalier qui ne quitte la vigne qu'à la tombée du soir.
(Jean-Paul de Dadelsen, Bach en automne)
Kaysersberg |
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
(Anna de Noailles, Le coeur innombrable)
Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
(Lamartine, Méditations poétiques)
Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous
Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux
L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude,
Sous le ciel pâlissant comme de lassitude,
Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents,
Bercer l’été qui meurt dans nos coeurs indolents.
Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux
L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude,
Sous le ciel pâlissant comme de lassitude,
Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents,
Bercer l’été qui meurt dans nos coeurs indolents.
(Albert Samain, Le chariot d'or)
Colmar |
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.
Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.
(Théodore de Banville)
Comme un monde qui meurt écrasé sous son Or,
La Forêt automnale en son faste agonise
Et ses feuilles, comme les pièces d’un trésor,
S’amoncellent sous le râteau fou de la bise.
La Forêt automnale en son faste agonise
Et ses feuilles, comme les pièces d’un trésor,
S’amoncellent sous le râteau fou de la bise.
(Gaston Couté)
Photos "Le Promeneur du 68"
Tout le charme de la saison en vers et superbes photos !
RépondreSupprimerAmitiés