J'ai fini de lire ce livre passionnant en revenant justement de l'Ouest américain, et en particulier de l'Utah, et des rives du Grand Lac Salé, là même où se déroule l'action de ce témoignage.
Terry Tempest Williams |
Auteur de nombreux récits, essais et poèmes, elle est aujourd'hui une voix incontournable de l'Ouest américain.
Utah, printemps 1983. La montée des eaux du Grand Lac Salé, près de Salt Lake City, atteint des niveaux records et les inondations menacent le Refuge des oiseaux migrateurs (Que nous avons visité cet été).
Photo Bear River Migratory Bird Refuge |
Bouleversée par la douleur de celle qu'elle accompagne dans la maladie, Terry trouvera l'apaisement non seulement dans l'observation des oiseaux du Refuge, mais aussi dans sa propre capacité à aimer.
Etude naturaliste et chronique familiale saisissante, Refuge entrelace le destin des oiseaux du Grand Lac Salé et celui des hommes, frappés comme eux par les drames écologiques.
Photo Le Promeneur du 68 |
Dans une langue sobre et poétique, Terry Tempest Williams refuse la tragédie et lance un formidable appel au renouveau.
"Le monde est en mouvement. Nous mêmes sommes en mouvement.
Nous avons tous perdu un être cher. Nous avons tous dansé avec le chagrin, et un jour, nous danserons avec la mort.
Nous sommes une incarnation de la spirale, en mouvement vers l'intérieur et vers l'extérieur, tandis que nous nous débarrassons de notre peur, que nous sentons en nous un amour transcendant et que nous manifestons le courage d'établir de nouvelles cartes." p 344
Publié pour la première fois en 1991, ce livre, qui fait figure de classique fut unanimement salué, tant pour sa portée environnementale, que pour ses qualités poétiques et l'émotion contenue du récit.
"Pénétrant et d'une intensité presque insupportable, Refuge est un essai sur la mortalité - la nôtre et celle du monde de la création" Jim Harrison
Note : le Bear River Migratory Bird Refuge est situé là où la Bear River se jette dans le bras NE du Grand Lac Salé : voir ici (en anglais).
On accède au Refuge par Brigham City La Bear River est non loin |
Oui j'ai beaucoup aimé ce livre, militant à sa manière et plein de poésie. Il me manquait cependant d'avoir été sur les lieux. C'est sans doute encore plus parlant d'avoir en mémoire les paysages qu'elle évoque.
RépondreSupprimerMerci de ta visite. En effet nous nous sommes promenés tranquillement à pied sur les sentiers du refuge et avons fait de plus une grande boucle en voiture sur une piste entourée d'eau et avons pu observer nombre d'oiseaux.
RépondreSupprimerPlus tard, nous sommes revenus pour visiter Antelope Island, la plus grande des iles du Lac Salé (accessible via une longue digue). Etonnant. Nous avions en tête, ce faisant, le texte de Terry Tempest Williams...