La Peur (Angst), une nouvelle de l'écrivain autrichien Stefan Zweig (1881-1942), écrite en février et avril 1913, fut publiée en 1920 à Berlin.
Stefan Zweig |
Jusqu'au jour ou une femme la coince à la sortie de chez l'amant, jeune musicien à succès.
Dès lors, Irène vit dans la peur de se faire prendre par son mari, de se faire dénoncer par la maîtresse chanteuse.
Mais il s'avérera que cette dernière n'était qu'une actrice, payée par le mari d'Irène, dans le but de la faire avouer et de pouvoir lui pardonner.
Nous avons vu il y a quelques jours une magnifique adaptation théâtrale de cette nouvelle, au Théâtre Michel, à Paris, dans une adaptation et une mise en scène remarquables d'Elodie Menant.
Le jeu des trois acteurs, Hélène Degy, Aliocha Itovich et Ophélie Marsaud, admirable et d'une force incroyable, nous a tenu en haleine tout au long du spectacle : magnifique!
Hélène Degy au premier plan |
Nous avons apprécié tout particulièrement l'interprétation prodigieuse d'Irène par Hélène Degy, nominée pour les Molières 2017 (révélation féminine).
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Cette nouvelle "La Peur", en est le meilleur exemple : Irène est-elle l'objet de manipulations, est-elle en proie à des hallucinations?
Comment échapper à cette tourmente sans fin?
Son couple vacille jusqu'au dénouement, véritable coup de théatre.
"Quand tu commences à mentir, ils est impossible de revenir en arrière; chaque mensonge est une nouvelle faute à avouer." Irène
Bonne soirée de théatre donc...
RépondreSupprimerJ'ai retrouvé un passage de "La Peur" noté sur un petit cahier :
"La peur est pire que le châtiment, parce qu'il est toujours déterminé, quelle que soit sa gravité, et préférable à l'affreuse attente indéterminée qui se prolonge à l'infini, horriblement. Dès qu'elle a connu son châtiment, elle s'est sentie soulagée. Que ses larmes ne te trompent pas : c'est seulement maintenant qu'elles jaillissent, mais avant elles s'accumulaient à l'intérieur. Et dedans elles font plus de mal que dehors."
Amitiés